Nos
émotions sont souvent à l'origine de nos débordements alimentaires. Ainsi, des
personnes dévorent quand tout va mal mais aussi quand tout va bien, pour être
plus heureuses encore! Pour certaines, c'est un surcroît d'émotions qui nous
ferait manger. Pour d'autres, tout viendrait d'une confusion entre nos
différentes émotions et sensations: certaines personnes ne parviendraient pas à
distinguer les émotions entre elles et les confondraient avec les sensations de
faim.
S'interroger
sur vos émotions et vos kilos émotionnels, est donc une étape essentielle.
Les kilos
émotionnel
sont des << kilos
réaction>> , pris ou perdus pour des raisons émotionnelles récentes (un
deuil, une séparation...) ou anciennes, qui peuvent remonter à l'enfance.
Certains sont aussi des « kilos réflexe », pris en réponse au stress. À leur
façon, ces kilos nous protègent, comme une armure. La question est donc de
savoir si nous voulons vraiment les perdre...
Nos émotions peuvent nous pousser à manger plus ou nous donner envie de certains aliments, surtout gras ou sucrés. Elles peuvent aussi influencer notre activité physique, en nous incitant à bouger davantage... ou encore moins. Enfin, elles peuvent entraîner un stockage des graisses, sans que nous mangions plus. Car les émotions influent sur les hormones qui jouent sur le poids. Le stress chronique, par exemple, agit par l'intermédiaire de la cortisone. Il fait prendre du poids au niveau de l'abdomen, fait davantage grossir les femmes que les hommes. Le stress aigu, lui, fait généralement brûler les calories.
Nous
pouvons aussi manger en réaction à nos émotions
:
pour étouffer une colère, apaiser un sentiment de
tristesse. Notre histoire, notre éducation ont également pu nous <<
programmer>> pour nous inciter à manger face à telle ou telle émotion. Si,
à chacune de nos frustrations, notre mère nous donnait un bonbon pour nous
consoler, ce réflexe de manger pour nous apaiser a pu se poursuivre une fois
adulte.
Dans ce cas perdre du poids n'est pas une question de volonté ni de maîtrise, mais de libération des émotions et de connaissance de soi.
Pour cela, vous allez devoir
apprendre à repérer les différentes émotions à l'origine de vos coups de
fourchette. Votre outil: un carnet alimentaire, tenu jour après jour. Il vous
aidera à mieux vous comprendre et à redécouvrir le plaisir de manger, sans
basculer dans l'excès.
La fringale hypoglycémique est due à une baisse de glucose dans les cellules du cerneau. Elle disparaît lorsqu'on mange la valeur d'un ou deux sucres.
La fringale d'origine psychologique est due à un état permanent de restriction alimentaire et à l'utilisation de la nourriture pour faire face à des difficultés psychologiques. Il faut plus qu'un ou deux morceaux de sucre pour la faire disparaître.
Comment gérez-vous vos émotions ?
Manger sous le coup de nos émotions est normal. Avaler de temps en temps une nourriture grasse et sucrée peut nous aider à nous réconcilier avec la vie. Généralement, cet excès est vite régulé dès lors que l'on recommence à écouter sa faim: comme on en a moins, on mange moins au repas suivant. Mais pour certaines personnes, cela ne se passe pas comme ça.
Et vous, où en êtes-vous?
Vous arrive-t-il de manger sans faim, sous le coup de vos émotions? Si vous avez répondu oui, essayez de reconnaître les émotions qui vous bousculent le plus: la peur, la joie, la tristesse... ?
Vers quels aliments vous sentez-vous le plus attirée : surtout des aliments gras et sucrés? Si vous avez répondu oui, vous avez tendance à rechercher du réconfort dans la nourriture.
Les mangez-vous en profitant pleinement de leur goût et de l'apaisement qu'ils procurent? Au repas suivant, mangez-vous moins parce que vous avez moins faim? Si vous avez répondu oui à ces deux questions, vous êtes dans la normalité alimentaire.
Les quantités ingérées sont-elles très importantes? Culpabilisez-vous et angoissez-vous à l'idée de grossir? Si vous avez répondu oui, vous avez un problème avec vos émotions et votre comportement alimentaire.
Vous mangez trop quand ?
Pour reconnaître les émotions qui vous poussent à manger trop ou mal, trouvez les mots qui vous correspondent le plus.
Vous êtes en colère
Vous vous ennuyez
Vous êtes anxieuse, mal à l'aise
Vous ne supportez plus les contraintes qui pèsent sur vous
Vous n'êtes pas contente de vous
Vous vous sentez épiée par un proche qui surveille tout ce que vous mangez
Vous éprouvez une émotion forte, comme la joie ou la tristesse
Vous êtes contrariée
Vous avez besoin de travailler, de vous concentrer.
Vous êtes séparée d'un être cher